Lengguru demeure un des derniers territoires inexplorés de la planète. D’une surface équivalente à la Sardaigne, ce vaste massif montagneux se situe au cœur d’une région mystérieuse, isolée et difficilement accessible, dans la moitié occidentale indonésienne de l’île de Nouvelle Guinée, aux confins du vaste archipel indo-australien. Cette partie de l’île est pour l’essentiel constituée d’imposants massifs karstiques à l’instar de Lengguru, recouverts de forêts primaires impénétrables et abritant une faune et une flore d’une richesse exceptionnelle.
Un massif vieux de dix millions d’années
Lengguru est sorti de la mer il y a un peu plus de dix millions d’années, suite à la collision des plaques tectoniques australienne et pacifique. Situé à l’intersection de trois grandes régions biogéographiques – la Péninsule de la Tête d’Oiseau et les parties Nord et Sud de l’île de la Nouvelle-Guinée – il est composé d’une alternance de plis montagneux isolant de nombreuses vallées endoréiques.
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Des écosystèmes uniques
Au creux de ces vallées, les karsts forment des labyrinthes naturels parsemés d’immenses réseaux de canyons, de grottes, de galeries souterraines et de rivières fragmentées, abritant un panel d’écosystèmes très diversifiés. Véritables « usines à fabriquer des espèces », les massifs karstiques sont ainsi peuplés par des communautés d’oiseaux, de mammifères, de reptiles, de poissons et de plantes uniques et pour la plupart inconnues.
En savoir plus sur les écosystèmes originaux de Lengguru
La surrection rapide de ses arcs montagneux, sa position biogéographique privilégiée, sa stabilité climatique, sa pléiade d’écosystèmes, sont autant de facteurs créateurs de biodiversité, qui font de Lengguru un lieu unique pour l’étude des processus de diversification des espèces.