Encore une journée à Kaimana

Jeudi 20/11, depuis l’Airaha 2.

L’événement de la journée est sans conteste la réunion avec le BUPATI. Mais il faut attendre 19 heures pour se rendre à la salle d’apparat où se tiendra la cérémonie. Pour s’occuper jusque là, Kaimana n’offre pas beaucoup de distractions : des cybercafés à la connexion capricieuse, quelques boutiques, un marché, et des étalages de rue où nous nous approvisionnons en mangues, bananes et fruits à peau de serpent.

Le soir venu, chacun enfile sa plus belle tenue pour assister à la cérémonie. Les indonésiens arborent la chemise en batik réservée aux grandes circonstances. Les hommes se rasent chacun leur tour en se mirant dans le seul miroir disponible. Les filles se maquillent d’une touche discrète de crayon noir et de rouge à lèvres. Quel amusement de se parer ainsi après des semaines sur le terrain !

La cérémonie commence avec un peu de retard et dure jusque tard dans la soirée. Après une introduction par le BUPATI, suivie d’une présentation de l’expédition par Dr Kadar, Dr Gono et Laurent, un représentant de chaque équipe expose un bref bilan du travail réalisé et de la richesse biologique observée. Le but de la réunion est d’évaluer le potentiel de développement de la région (production d’énergie, adduction d’eau, tourisme…) et les enjeux pour la conservation.

Malheureusement pour ceux qui n’ont pas réussi à dominer suffisamment la langue indonésienne après 6 semaines dans le pays, les présentations et les discours se font exclusivement en Indonésien. Au bout de deux heures de palabres, l’assistance francophone est un peu assoupie. Elle tient cependant vaillamment jusqu’à la fin, et se voit récompensée par un buffet de mets variés et savoureux qui réconfortent les estomacs et les esprits.

Laurent et Kadar présentent l'expédition au BUPATI --  Copyright : S. Quérouil / IRD

Laurent et Kadar présentent l’expédition au BUPATI — Copyright : S. Quérouil / IRD

 

Les participants de l'expédition assistent à la cérémonie  -- Copyright : S. Quérouil / IRD

Les participants de l’expédition assistent à la cérémonie — Copyright : S. Quérouil / IRD

Sur le coup de onze heures du soir, alors que nos collègues indonésiens s’apprêtent à embarquer sur le ferry qui part pour Sorong dans la nuit, les européens embarquent sur l’Airaha 2 pour faire route vers Sorong eux-aussi. Le boutre ne prend pas de passagers pour cette longue traversée et il n’est pas possible de faire coucher tout le monde à bord de l’Airaha 2. Pour simplifier la répartition des passagers, ce sont les indonésiens, plus habitués au ferry, qui empruntent ce moyen de transport.