Repérages dans la zone d’Avona

Repérages dans la zone d’Avona

Par jean-Michel Bichain JM.jpg, oct. 2010 Journal d’expédition court ce soir après cette bonne journée de marche autour d’Avona. L’objectif de ce jeudi 21 octobre était de réaliser des repérages sur l’origine de deux rivières situées à environ 10 km au NE d’Avona.

Départ matinal vers 07:30 mais premier arrêt au village pour le recrutement de deux porteurs. Discussions habituelles et petit retard dans le timing. Finalement, nous partons réellement vers 09:00 sous un soleil de plomb. Nous empruntons une piste large qui ne présente pas d’ombrage. La marche est rapidement pénible et fastidieuse. Nous atteignons la première rivière en deux heures. Tout le monde à l’eau, équipe Gobies comme les autres. Le courant sans être violent reste puissant. Bruno explore rapidement la berge où il repère une petite perte. Les mains dans la végétation pour s’accrocher, il dérange quelques fourmis indigènes. Morsures violentes, Bruno lâche prise et part dans le courant. Sans difficulté, il sort de l’eau mais la baignade n’a pas été sans mal. Son tibia a heurté un rocher coupant provoquant une coupure profonde et longue d’au moins 10 cm. Le verdict de Jean tombe. Ce soir, il faudra recoudre. En attendant, un bandage est posé afin de protéger la plaie.

L’équipe Gobie restera sur cette rivière afin de réaliser leurs observations et prélèvements. L’équipe poissons arc-en-ciel part sur un autre cours d’eau. Quand à l’équipe spéléo, que j’accompagne, nous décidons de remonter deux rivières afin d’en trouver leur émergence. Les spéléos espèrent y trouver l’entrée de galeries souterraines. Sur la première, nous la remontons sur environ 100 mètres et nous trouvons sa source. Malheureusement, pas de porche mais une rivière qui surgit de terre à travers des éboulis et fissures impénétrables. Pour ma part, j’y trouve des hydrobies. Bonne pioche.

La deuxième rivière est un peu plus difficile à remonter. Nous suivons son parcours depuis la berge encombrée par une dense végétation. Notre guide ouvre le chemin à coups de machette. 400 m est l’émergence apparaît. Même configuration que la première, les hydrobies en moins. Les spéléo commencent à désenchanter. Retour un peu las. Sur le parcours, nous rencontrons Laurent qui nous indique la présence, à proximité, d’une petite cavité. Le moral de nos spéléologues remonte en flèche. En effet, il s’agit d’un réseau superficiel, s’ouvrant en plusieurs endroits sur l’extérieur. Elle abrite une importante colonie de chauves-souris. Sigit est déjà à pied d’œuvre avec ses filets en sortie de cavité. Nous l’explorons sur 80 mètres avant de faire de demi-tour. Cela continu mais la journée touche à sa fin. Nous faisons définitivement demi-tour. Cette cavité sera explorée et topographiée plus tard.

La marche vers le bateau se fera la nuit tombée et sous une pluie fine bien rafraîchissante.

Comme promis, Jean traite la blessure de Bruno. Bruno est allongé sur la table du pont arrière, jean prépare la plaie avec nettoyage et anesthésie locale. La pause des cinq points de suture est impressionnante. Tout se déroule parfaitement et en une demi-heure l’affaire est bouclée sous les applaudissements de l’équipe rassemblée autour de Bruno. bruno.JPG, oct. 2010 Fin de soirée, briefing pour les journées qui vont suivre. Nous partons à la première heure dès demain afin d’atteindre la zone du lac Mbuta, situé à 15-20 km plus au Nord pour une part de l’équipe et une zone de doline en altitude pour les autres à environ 15 kms.

Nous serons donc absents de ce blog les jours qui viennent. Retour samedi ou dimanche prochain.

Vite, il est temps d’aller se coucher, demain réveil aux aurores.

Quel jour sommes-nous ? Des jours qui filent.

3 réflexions au sujet de « Repérages dans la zone d’Avona »

  1. Merci Olga,
    De nous parler si bien des humains Papous et de leur façon si judicieuse de cuisiner. Je suis contente d’avoir trouvé les cinq bonshommes dans la photo ! Mais si vous ne nous aviez pas questionnés sur le nombre de personnes présentes au milieu de ces arbres gigantesques je n’aurais vu qu’un et deux hommes. Au fait, y a-t-il une femme ou pas dans l’arbre à droite, au-dessus ? Êtes-vous la seule femme française de l’expédition ?
    A bientôt et bonsoir à toute l’équipe. Bon rétablissement à Bruno.
    Merci à tous.
    Nathalie

  2. Cher Jean-Michel et cher Bernard
    Je file l’attente et l’humilité
    Echo à la sagesse des Papous
    Et je me joins à Thésée
    Pénélope

  3. bon! je vois que Bruno ( petite nature ,il est vrais !! ) ne sait toujours pas nager ! .
    j’espère que tu vas bien « champion du monde  » .
    Si il faut un remplaçant ? je suis volontaire !!
    Bises à vous, spéléos amigos . Pierre

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