La dernière signature Mercredi 6 octobre, orages terribles sur Jakarta, un déferlement de claquements sourds et d’éclairs cinglants sur fond de ciel sombre. En quelques instants, un rideau de pluie s’abat sur la capitale indonésienne. Malgré l’accident climatique, nos cartographes continuent de travailler stoïquement en ayant pris soin évidemment de débrancher leur ordinateur portable du réseau électrique (photo ci-dessous avec de gauche à droite : Hubert C., Guilhem M. et Marc L.). Imperturbable, vous dis-je ! Rapide retour sur les points clefs de la journée et notamment notre visite aux services de l’immigration. L’équipe française a rendez-vous vers 13h30 devant ce bâtiment administratif. Cependant, pour franchir le seuil du saint lieu, il est impératif d’être correctement vêtu ; short et sandales interdits de séjours. D’un seul homme, nous portons immédiatement nos regards vers Philippe G. et Eric G. qui arborent fièrement pour l’un, de simples claquettes et pour l’autre, d’élégantes sandales. En adoptant un air dégagé, nos collègues franchissent victorieusement le seuil, nous serons les seuls à constater la tenue sacrilège de nos compatriotes. Dans le hall, un affable fonctionnaire indonésien nous guide à travers les divers étages où une foule de personnes attend patiemment leur tour. Ambiance « Sécurité Sociale » à la française. Petite différence non négligeable, certainement le privilège de notre statut de visiteur, nos démarches ne prendront guère plus d’une heure pour réaliser photographies, empreintes digitales et apposer nos signatures sur divers documents. La procédure est d’une efficacité redoutable et nos interlocuteurs particulièrement avenants. Nous repartons d’un pas gaillard de cette dernière formalité. Imperturbables, ignorant l’effort accompli, les cartographes se remettent immédiatement à leur tâche ; il faut terminer les précieuses cartes à une heure raisonnable afin de pouvoir imprimer et plastifier ces documents. Opération réussie vers 20h00. Pour quatre d’entre nous, la journée se termine par une visite aux élèves de seconde et de terminale du Lycée International Français à Jakarta. Echanges avec des jeunes gens curieux d’observer ces drôles de phénomènes qui affichent des visages bienheureux. Je crois avoir distingué parmi eux quelques sourires malicieux ; sous-entendu perceptible : « j’aimerai revoir leur trombine à leur retour ! ». En attendant de les satisfaire, franchissement –dans quelques heures- du saut de puce qui sépare Jakarta de Sorong avec ExpressAir. Vous ne connaissez pas cette compagnie aérienne ! En toute franchise, nous ignorions son existence encore tout récemment. Décollage à 5h00 du matin … départ de l’hôtel à 2, la nuit va être courte, 23h40 s’affiche sur ma montre.